C’est une nouvelle fois en parcourant Instagram que nous avons trouvé le compte de LilyAuBic. Nous avons été époustoufflé par ses portraits au Bic. Nous avons alors souhaité en savoir davantage.
« J’ai un parcours plutôt discret dans la vie. Une terminale L option Théâtre qui m’a un peu aidée à vaincre mon éternelle timidité. » (Julia LilyAuBic)
Qui est Julia LilyAuBic ?
« Petite, j’étais plutôt « une fille de l’ombre », la bonne amie qui sait écouter, et je me suis beaucoup exprimée, libérée en dessinant. Je n’étais pas une élève assidue car l’école n’a jamais était trop mon fort. Puis j’ai réalisé un master dans une école d’art graphique et d’architecture d’intérieur, l’ESAG PENNINGHEN. J’en ai pas mal chié pendant 5 ans. Très formateur. De belles rencontres mais il fallait bosser dur. J’ai eu une vraie passion pour le croquis de nu et le dessin d’observation. Et par la suite je me suis dirigée vers le graphisme. J’ai alors bossé dans la communication. Depuis que je travaille, j’ai toujours essayé de garder du temps pour dessiner « à l’ancienne ». Toujours avoir un crayon ou un stylo à coté de moi, c’est un besoin, presque une drogue. Quand je ne dessine pas je suis en manque. »
Le dessin comme exutoire
« Je dessine depuis que je sais tenir un crayon entre mes doigts », explique Julia LilyAuBic. Petite je me souviens, j’adorais dessiner dans le catalogue la Redoute ou 3 suisses. Dedans je me faisais des petits personnages qui évoluaient au fil des pages. J’ai essayé de faire des petites BD. Toujours pour moi. Je peux dire que j’en ai gribouillé des cahiers et des feuilles blanches. Quand je regarde ceux que j’ai conservés, cela me fait sourire. Fille unique et assez solitaire, je me suis créé un monde grâce au dessin. J’ai pris quelques cours mais j’ai surtout pratiqué, et même beaucoup pratiqué pour en arriver là. Une pratique quasi quotidienne. Du travail, il en faut pour progresser. Il ne faut pas rester sur ses acquis. Mon dessin évolue en fonction de mon état. Je ne dessine pas de la même façon si je suis triste ou joyeuse. Les émotions influent beaucoup sur mon dessin. Est ce parce que je suis du signe de la Balance ? »
Pourquoi avoir choisi le stylo BIC ?
« J’ai commencé à ma pause déjeuner au travail. Je n’avais pas forcément envie de voir des gens ou de déjeuner dehors. Alors je me suis servie de cette pause pour dessiner encore et toujours, sauf qu’il fallait que je pratique vite. Je souhaitais me lancer un défi et développer une nouvelle compétence avec un nouvel outil de dessin. Le crayon est mon meilleur ami, mon partenaire de et à vie. Le BIC est devenu mon nouveau compagnon de route. Entre temps j’ai repris l’aquarelle, testé d’autres choses laissant de coté ce nouvelle ami. Puis avec la naissance de mon deuxième enfant, ce fut le déclic il est revenu à coté de moi et depuis on ne se quitte plus. Avec le stylo Bic je n’ai plus un max de matos à trimbaler partout. Je peux me poser à n’importe quel endroit, une feuille un bic et tout est bon. Bon ce n’est plus tout à fait vrai aujourd’hui car j’ai avec moi deux ou trois BIC differents ( parce qu’ils ont chacun leur particularité). »
Comment procédez-vous pour réaliser vos portraits ?
« Je commence par créer une esquisse rapide au crayon, puis j’enchaine au BIC direct en commençant toujours par les yeux. Pour moi, si les yeux sont réussis, le dessin l’est obligatoirement. Ne dit-on pas que les yeux sont le miroir de l’âme ? Je ne fais pas de gros projets. Ce qui me plaît, c’est le portrait – l’émotion dans un visage, un regard, un instant volé sur une photo – et tenter de rendre ce moment encore plus fort avec le dessin. Je suis sans cesse à la recherche du prochain défi portrait, quelque chose qui va me donner envie et qui me fait dire avant de commencer « ce portrait là va être dingue ». »
Le Petit Reporteur remercie Julia LilyAuBic d’avoir répondu à notre demande d’interview. Vous pouvez la retrouver sur son compte Instagram.