Fabien Laurent est illustrateur. Il est connu pour ses livres-jeux Shen Shan. Pour la bibliothèque de la Chapelle Saint-Laurent, il a réalisé différentes fresques autour de son œuvre et une plus particulière réunissant différents héros d’œuvres littéraires.
« Avec mes collègues du réseau des bibliothèques, nous avons eu le projet d’apporter un peu de décoration », explique Céline, bibliothécaire. Ils ont ainsi fait appel à Fabien Laurent, illustrateur des livres-jeux Shen Shan. L’auteur a relevé le défi, qui consistait à réaliser des fresques autour de l’univers de son héros, ainsi qu’une fresque autour de l’univers littéraire. Pour donner un point d’orgue au projet, Fabien Laurent est venu inaugurer ses fresques le mercredi 28 juin. Les usagers de la bibliothèque ont pu ainsi le rencontrer tout en s’essayant au coloriage des fresques.
Le projet du cherche et trouve
« Le projet est né d’une invitation de la médiathèque de l’Agglo 2B à réaliser une œuvre participative et ludique. Il leur fallait un illustrateur qui réponde à cette demande et voilà pourquoi je suis arrivé sur le projet, explique Fabien Laurent. Je correspondais assez bien grâce à ma collection de livres-jeux Shen Shan. Nous sommes donc partis du principe de cherche et trouve. J’ai récupéré ces grandes illustrations pour en faire du grand coloriage. Ensemble, nous avons choisi trois grands dessins que nous avons agrandis et que nous avons collés au mur. Le but est de faire venir les gens pour qu’ils puissent colorier les personnages. Cela ne se fait pas n’importe comment. Nous avons appliqué le principe du cherche et trouve, à l’aide de cartes comportant différents indices sur le personnage à retrouver. »
Une fresque autour des personnages de la littérature
« Pour la quatrième fresque, la médiathèque a souhaité une œuvre en lien avec la littérature, précise Fabien Laurent. Puisque nous sommes dans une bibliothèque qui renferme de nombreux livres, j’ai donc pensé à tous les personnages de ces œuvres littéraires. C’est la raison pour laquelle on retrouve une cinquantaine de héros comme Alice, Hermione Granger, Tom Saywer, Robinson Crusoé, Harry Potter, Percy Jackson ou encore les Schtroumpfs. Il s’agit d’une fresque originale. J’ai dû travailler sur ordinateur pour pouvoir agencer les personnages de manière harmonieuse. J’ai fait plusieurs essais. » L’illustrateur précise qu’il a essayé d’avoir une gamme assez étendue de personnages pour toucher tous les âges. C’est pourquoi Percy Jackson côtoie des héros plus difficiles à retrouver comme les personnages de Lovecraft ou de Dune.
La naissance de Shen Shan et Litchi
« J’ai commencé le métier d’illustrateur il y a à peu près une quinzaine d’années. J’ai débuté grâce à un concours d’illustration, où j’ai rencontré mon futur éditeur. C’était un concours sur L’Art de la guerre de Sun Tzu. J’avais représenté plein de petits personnages de petits guerriers qui se battaient. L’idée a beaucoup plu à mon éditeur. Il a eu envie d’en faire un livre autour du cherche et trouve, avec plein de détails. Il m’a alors mis en relation avec l’auteur de littérature jeunesse Didier Lévy. Celui-ci a confectionné ce livre-jeu où on suit un héros à travers des aventures et où pour avancer dans l’histoire, il faut aider le héros en cherchant un petit détail ou répondre à une énigme. C’est ainsi que Shen Shan et Litchi sont nés. Ils vivent des aventures incroyables. Ils retrouvent notamment leur tante qui vit à l’autre bout d’une Chine un peu extraordinaire. »
Les chasseurs de feu
« À la suite de Shen Shan j’ai voulu changer de style. J’ai opté pour un dessin plus classique. Toujours en coopération avec Didier Lévy, j’ai réalisé Les chasseurs de feu. Il s’agit d’une histoire plus ancrée dans l’imaginaire, le fantastique. Nous suivons trois enfants qui vont chercher le feu sacré pour protéger leur cité de grandes créatures qui leur font peur. Pour les illustrations, je me suis inspiré de l’univers de Miyazaki. Le but était d’avoir des images très douces qui parlent d’un univers merveilleux. Graphiquement, j’ai opté pour l’aquarelle, le crayon et des couleurs plus douces. J’avais envie d’avoir un monde dans lequel les lecteurs aient l’impression qu’il y avait un passé, des vestiges, un vécu et un peu de mystère. À travers cela, je voulais que les lecteurs laissent libre court à leur imagination, en somme, qu’il y ait une histoire mais qu’il y ait aussi quelque chose à côté… quand bien même le livre s’adresse à des lecteurs âgés de six à dix ans. »
Le Petit Reporteur remercie Fabien Laurent d’avoir répondu à nos questions. L’illustrateur a bien aimé sa venue, même s’il avait beaucoup d’appréhension au départ quant à son travail. Les personnes présentes étaient ravies d’être là. Fabien Laurent a reçu un accueil agréable aussi bien de la part du public que du personnel de la bibliothèque.
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