En novembre 2020 indiscrète a fêté ses dix ans d’existence. L’entreprise de Chauvigny (Vienne) conçoit, fabrique et vend de la lingerie pour femme. Depuis l’arrivée de Michel Gouzon en janvier 2019, la marque réalise aussi une ligne pour homme.
Didier Degrand, Christelle Bois et Béatrice Mongella étaient d’anciens cadres de la marque de lingerie Aubade, située à Saint-Savin (Vienne). À la suite du deuxième plan de licenciement en 2009, ils ont créé l’entreprise CDB et Cie, dont indiscrète est la marque commerciale. C’est une marque de lingerie 100 % française qui rayonne au niveau national. Une politique de vente à l’international est d’ailleurs envisagée à l’avenir. L’entreprise a connu des hauts et des bas, notamment avec le décès tragique de Didier Degrand en août 2018. Elle a malgré tout su faire face à cette tragique épreuve et continuer l’aventure grâce à un élan de solidarité nationale. Michel Gouzon est arrivé en janvier 2019 en tant que nouvel actionnaire et président de la SAS. C’est notamment à sa demande que la marque s’est ouverte aux hommes.
indiscrète, l’atelier
L’entreprise comprenait vingt-et-un salariés lorsque Michel Gouzon est arrivé dans l’entreprise en janvier 2019. Aujourd’hui, les salariés sont au nombre de quarante. Ce ne sont que des femmes, à l’exception de l’opérateur de maintenance. Les femmes occupent des postes de mécanicienne en confection. Même si certaines étaient dans le métier, d’autres ont été formées par l’entreprise. Chacune d’entre elles évolue dans leur poste en fonction de leurs compétences. Il faut plusieurs machines pour faire les différentes étapes de fabrication d’un seul modèle. Ainsi, une machine est consacrée au point droit, une autre au point zigzague, etc.
Michel Gouzon, le président
« C’est une aventure exceptionnelle », déclare Michel Gouzon, à la présidence de la société CDB et Cie. C’est en janvier 2019 qu’il a investi dans l’affaire. Il la dirige avec la complicité de deux codirigeantes : Christelle Bois, à la création et à la fabrication, et Béatrice Mongella, à la communication et à la gestion commerciale. « Au départ, nous ne travaillions que pour indiscrète mais aujourd’hui nous nous sommes ouverts à la fabrication pour d’autres marques. Nous fabriquons des tops, des bas, des bodys, des maillots de bains pour les femmes. À mon arrivée, j’ai cependant souhaité que nous fassions une ligne pour homme. C’est chose faite depuis juin 2019. »
Mélanie, la couturière
« Comme j’aime bien coudre, j’ai postulé », déclare Mélanie, entrée chez indiscrète il y a 18 mois après avoir vu une offre chez Pole Emploi. « Je n’avais pas de formation en couture. J’en faisais seulement chez moi, à titre personnel. J’ai été formée par Catherine, une ancienne employée, qui m’a tout appris. Pour être opérationnelle et à l’aise, il faut à peu près six mois pour maîtriser les machines et six autres mois pour connaître les différents modèles. C’est aussi un travail qui demande de la précision et de la minutie », précise Mélanie.
En mai 2019, pour répondre à une autre attente des clientes, une boutique a ouvert. Elle est située à l’étage de la manufacture et elle regroupe les différentes collections femmes et hommes. D’ici la fin de l’année 2021, une nouvelle boutique attenante à l’atelier sortira de terre. C’est d’ailleurs à cette période-là de l’année que les ventes sont les plus importantes en raison des fêtes. Cependant Béatrice Mongella rappelle « que grâce au site web, à la page Facebook et au compte Instagram les ventes en ligne se font sur toute l’année ». Elle n’oublie pas non plus l’équipe des vendeuses à domicile. Les « Demoiselles indiscrète » sont réparties sur l’ensemble du territoire et apportent un conseil personnalisé à chaque cliente pour une lingerie personnalisable, si besoin, à la morphologie de la personne.
Avec la pandémie, l’entreprise indiscrète s’est adaptée. Elle a fabriqué des masques. De plus, des entreprises qui avaient délocalisé leur savoir-faire à l’étranger font désormais appel à l’entreprise pour la sous-traitance de certains de leurs produits. Comme le rappelle Michel Gouzon, si l’entreprise se développe, c’est « grâce à la qualité des produits et surtout à l’équipe car c’est avant tout une aventure humaine ».
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