Des peluches pour lutter contre l’ennui du confinement

Avec le confinement, nous nous sommes ennuyés un peu, beaucoup, à la folie… Face à l’ennui, certains ont créé des comptes Instagram un peu particuliers. Le but n’était pas de poster des moments scénarisés de leur vie et encore moins de se montrer. Non, ils ont utilisé leurs peluches, qu’ils ont mises en scène. Cela leur a permis de se soutenir, de rester solidaires durant les différentes périodes de confinement. Mais plus que du fétichisme, un jeu d’enfants ou de l’occupation durant ce long temps libre, il s’agit d’une vraie communauté. Ainsi pour Klaus-Dieter Bär, « la communauté plushy est un formidable groupe où chacun peut s’entraider, même durant les temps difficiles. Ainsi, quand ils vont mal, quand ils souffrent de maladie ou quand ils perdent l’un de leurs proches, il y a toujours un ami pour les réconforter, qu’on le connaisse ou non ». La communauté leur permet aussi d’échanger des recettes de cuisine, de partager des expériences, d’apprendre de nouvelles connaissances et même de se mobiliser pour certaines causes humanitaires. Klaus a lancé une cagnotte pour la Fondation Bärenherz, qui accompagne les enfants en fin de vie.

Lorsque les Jeux Olympiques sont reportés à l’été 2020, les peluches décident d’organiser leurs propres jeux avec des défis et des médailles à la clé. Klaus explique avec ses mots de peluche qu’il n’aurait jamais imaginé une telle solidarité. Mortimer B Bear peut en témoigner. Lorsqu’il tombe malencontreusement du sac de son « Hooman » au cours d’une randonnée aux États-Unis en mai 2021, c’est toute la communauté qui se mobilise pour le retrouver. Une affiche est postée sur le compte Instagram pour un appel à l’aide. Trois jours plus tard, c’est avec joie qu’on annonce son retour à la maison. « Votre attention s’il vous plaît, Mort a été retrouvé. Il est sain et sauf. Je n’étais pas très loin, j’étais caché sous un chapeau rangé sous un siège à l’arrière.

Maman avait bien bougé le chapeau mais ne l’avait pas ramassé. Je veux tous vous remercier pour votre aide. » Le sort de Louis est moins heureux. Personne ne l’a retrouvé après qu’il a été dérobé du sac de son « Hooman ». Ciro, quant à lui, n’a rejoint la communauté que depuis quelques temps. Pour lui, c’était un moyen de se faire de nouveaux amis. « J’ai réalisé que la communauté était un symbole positif, un modèle. » Ici, il n’y a pas de barrière, pas de frontière culturelle, géographique, aucune distinction de genre. Pour Ciro, la communauté lui permet de voyager, de découvrir de nouvelles traditions aux quatre coins de la planète. « Les peluches sont bienveillantes et favorisent un climat de confiance. »

L’arrivée de Nestor le Nounours au magazine Le Petit Reporteur

L’histoire a débuté un jour de décembre 2020. Celui qui allait devenir son « Hooman » le remarque sur un site de petites annonces en ligne : « À vendre, peluche Ours : 20 € ». C’est le coup de cœur. Aussitôt, il appelle et fixe un rendez-vous. Il vient le chercher sur le parking d’un supermarché dans le nord du département des Deux-Sèvres. La vente se fait rapidement. Arrivés à la maison, il lui donne un prénom. Ce sera « Nestor ». L’ours qui était délaissé a trouvé depuis un nouvel ami. Son Hooman le prend souvent en photo. Il lui a créé un compte Instagram et ça fonctionne : il s’est fait beaucoup d’amis peluches sur Instagram. L’autre étape : Nestor le Nounours a fait son apparition dans le magazine Le Petit Reporteur et il en est devenu la mascotte. Depuis octobre 2021, Nestor se promène. Il a fait sa première sortie officielle à la bibliothèque municipale. Récemment, Nestor est allé à la porte ouverte du gîte Cocottes et Colibri. Kenza, la gérante, était si contente qu’elle a mis Nestor à l’honneur dans l’une de ses stories Instagram.