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Clothilde Mouillé, portrait d’une élève éducatrice spécialisée

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En novembre 2021 la ville de Bressuire a inauguré sa toute nouvelle Cité de la Jeunesse et des Métiers. La structure a recruté des étudiants en stage pour l’accompagner dans sa communication et son accompagnement auprès des jeunes. C’était notamment la mission de Clothilde Mouillé, en formation d’éducateur spécialisé à l’Institut du Travail Social de Tours. Elle nous parle de son parcours mais aussi de son stage dans la structure.

La Cité de la Jeunesse et des Métiers est un projet de l’Agglo 2B à Bressuire (Deux-Sèvres). La structure est un lieu qui s’adresse aux 11-30 ans. Il s’agit d’« un espace d’accueil, d’information et d’autonomisation des jeunes ». Pierre-Alexandre Gagnant, son directeur, et Aude Rodrigues-Pereira, animatrice référente jeunesse, accueillent également des personnes en stage. C’était le cas de Clothilde Mouillé, qui suit actuellement une formation d’éducatrice spécialisée à l’ITS de Tours (Indre-et-Loire). Elle a pu effectuer différentes missions en lien avec son futur métier.

ParcourSup remplace les anciens concours

« Le handicap, l’exclusion/l’inclusion sociale et la protection de l’enfance sont les trois domaines de ma formation », explique Clothilde Mouillé. Si autrefois, les candidats passaient un concours regroupant une épreuve écrite et une épreuve orale, ParcourSup a changé la donne. Désormais, seule la sélection sur dossier et l’oral sont restés. Chaque école fonctionne différemment pour l’oral de motivation. L’étudiante avoue qu’en raison de la pandémie, seul le dossier scolaire a compté. L’IRTS demandait un écrit de deux pages sur les motivations. « Il y a des points que j’aurais voulu préciser à l’oral. J’étais un peu frustrée. » Pour elle Clothilde l’écrit est une épreuve nécessaire pour intégrer l’école. « On ne dit pas la même chose à l’oral qu’à l’écrit. »

Clothilde Mouillé
Clothilde Mouillé.

Le métier d’éducateur spécialisé : une vocation tardive

L’étudiante a choisi une seconde générale avec la spécialité « Santé sociale » car elle souhaitait s’orienter vers le métier de puéricultrice, qui nécessite de passer un diplôme d’État en soins infirmiers, suivi de deux années spécifiques. Cette spécialité lui a permis d’avoir des interventions de différentes personnes, de professionnels et de personnes au parcours atypique. Une personne sourde a particulièrement retenu son attention. « Son parcours en tant qu’enfant évoluant dans des instituts spécialisés, aux côtés d’éducateurs pour l’aider, m’a beaucoup intéressée. J’ai alors fait des recherches d’abord sur le monde de la surdité, puis sur le métier d’éducateur spécialisé. Il offre un champ des possibles très très large. » Le métier permet de rencontrer de nombreuses personnes et de travailler dans beaucoup d’endroits.

Du handicap à la protection de l’enfance

« De la première à la terminale et même en formation, le handicap m’intéressait. Mais en deuxième année, j’ai davantage préféré la protection de l’enfance. Cela vient des cours que nous avons eus. » Là aussi c’est dû aux formateurs qui, pour certains, travaillent dans ce domaine, mais aussi des intervenants extérieurs. « C’est quelque chose qui m’a beaucoup intéressée mais je verrai bien ce qu’il en est à la fin de la formation. »

Pandémie et formation

Avec la pandémie, Clothilde Mouillé explique que la majorité des cours se sont déroulés en visioconférence la première année d’étude à 80%. Certains cours consistaient à travailler par projet. « C’est assez compliqué pour nous qui souhaitons travailler dans le social. La promo compte une centaine de personnes et cela n’a pas non plus facilité les choses. Le début de la deuxième année a d’ailleurs été un peu particulier : nous ne nous étions que très peu vus et nous ne connaissions pas tout le monde. » Elle avoue que le présentiel permet de constituer des petits groupes et de faire enfin connaissance. « Passer par un écran, c’est compliqué. »

Les différents stages

La formation est ponctuée de stages. À Tours, la première année compte seize semaines d’immersion alors que la deuxième année n’en comprend que douze. La troisième année est la plus professionnalisante, puisqu’elle compte trente-deux semaines de stage. Il est aussi conseillé d’aborder les trois composantes de la formation (le handicap, l’exclusion/l’inclusion sociale et la protection de l’enfance). « Si par exemple, nous sommes branchés par le handicap, et qu’il n’y a presque que ça qui nous intéresse, nous pouvons faire nos différents stages en lien avec le handicap. Cependant il ne faut pas perdre de vue que c’est la région qui s’occupe de cette formation et que celle-ci demande à ce que les éducateurs spécialisés puissent s’adapter à tout public et à tout domaine même si on choisit notre travail. » L’ITS conseille des stages en région.

La Cité de la Jeunesse et des Métiers : un lieu de stage inattendu

Pour son premier stage, Clothilde Mouillé est allée dans un foyer d’accueil médicalisé près de Blois (Loir-et-Cher). « Même si les conditions de travail étaient particulières, en raison de la restructuration de l’établissement, j’ai beaucoup aimé. » Pour le deuxième stage, elle souhaitait travailler dans le secteur de l’inclusion sociale. Elle avait envoyé sa candidature à plusieurs centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS)… « Comme j’avais égaré les coordonnées de l’établissement situé à Bressuire, j’ai envoyé mon mail à l’Agglo 2B. C’est Pierre-Alexandre Gagnant, le directeur de la CJM, qui ma’ répondu en me proposant une mission assez inédite du fait de la création récente de la structure. »

Les missions à la CJM

« J’ai participé à beaucoup de projets différents, notamment celui concernant l’inauguration de la Cité de la Jeunesse et des Métiers », explique Clothilde Mouillé. L’étudiante a accompagné les jeunes dans leur projet, notamment en matière d’orientation et de logement. « Le lieu est un endroit pour et par les jeunes, où la parole est libre. » Le stage lui a permis d’acquérir de l’autonomie sur plusieurs projets. Elle a accueilli les jeunes et leur a présenté la structure.

« Avoir le même âge que les jeunes accueillis à la CJM peut parfois être compliqué pour prendre du recul nécessaire par rapport à certaines problématiques. »

Le stage

Le stage à la Cité de la Jeunesse et des Métiers a été une expérience riche pour Clothilde Mouillé. Même s’il reste des points à développer en raison de l’ouverture récente de la structure, un(e) éducateur(trice) y a totalement sa place pour répondre à certaines problématiques à laquelle la Mission locale, installée dans les locaux, ne peut pas répondre. « Animateur jeunesse et éducateur spécialisé peuvent travailler main dans la main pour répondre aux différentes attentes des jeunes. » Si l’animateur jeunesse favorise l’émergence de projet collectifs, l’éducateur spécialisé répond à des problématique plus individuelles. Pour reprendre la conclusion de Clothilde Mouillé, « Le fait que la Cité de la Jeunesse et des Métiers soit innonvante, ça permet de faire évoluer de nouveaux projets à l’avenir.« 

Ne manquez pas l’article sur l’inauguration et l’article sur la présentation de la Cité de la Jeunesse et des Métiers.

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