Le Petit Reporteur passe parfois beaucoup de temps sur les réseaux sociaux à la recherche de personnes à interviewer, d’évènements à couvrir. Il est ainsi tombé sur un post qui l’a fait beaucoup rire et a souhaité aller à la rencontre (virtuelle) de son autrice.

Tout commence par un post. On y voit une petite fille dans son lit, à côté de laquelle se trouve une énorme peluche. Le papa lui dit alors : « Mais elle prend toute la place ta peluche ! ». Il faut dire que Monsieur Nounours apparaît détendu, couché sur le ventre. Alors vous avez deviné la réponse de la petite fille ? Elle est à se tordre de rire… et la réaction du papa l’est tout autant. Pas de doute, l’univers d’Amélie Jeanne est amusant.

Qui êtes-vous Amélie Jeanne ?

« Je me présente sous le nom de plume d’Amélie Jeanne. Je suis géologue de formation et j’ai exercé plein de métiers différents (j’ai travaillé dans le domaine pétrolier, les cimenteries, les mines, la géotechnique, avec un passage par les risques et la communication). Je dirais que je suis spécialiste en changements d’activité professionnelle. J’aime apprendre de nouvelles choses, même si c’est bien souvent le hasard qui m’a fait changer de direction. Je compare souvent ma carrière professionnelle à une boule de flipper : je vais là où je rebondis.

Je suis mariée, j’ai deux filles et un chien. Mes chroniques sont des tranches de vie que je publie sur internet et les réseaux sociaux (Instagram et Facebook). Quoi qu’il arrive il vaut mieux en rire, telle est ma devise. Dans mes chroniques, je n’invente rien, tout est basé sur des faits réels, mais je travaille beaucoup la façon de les raconter. »  

Comment êtes-vous venue à cette aventure ?

« J’ai accouché en 2008 de ma première fille, en même temps que sept autres femmes exceptionnelles. Nous nous sommes retrouvées lors de cours d’accouchement « sans douleur » (ouarf ouarf ouarf). Nous avons gardé contact et j’ai trouvé plaisir à leur écrire. Je suis de celles à qui il arrive toujours des (mes)aventures. J’ai trouvé dans l’écriture quelque chose qui m’a énormément plu : faire rire les gens. Je partageais donc avec elles des textes sur la parentalité, les missions, les relations de travail, et toujours sur un ton humoristique. »

« Et puis j’ai fait un burn out et je suis restée 6 mois en arrêt maladie. Et je ne le supportais vraiment pas. Faire de ce temps quelque chose de concret a été pour moi un déclic. J’ai donc ouvert un blog pour partager mes textes, pour trouver un auditoire. Et assez rapidement, je me suis mise à dessiner les histoires. Cette belle aventure dure donc depuis sept ans. Je dessine et j’écris toujours aussi, car c’est une nécessité pour moi. J’ai aussi commencé le chant lyrique, mais ça, c’est une autre histoire. »

Qu’est-ce qui vous a fait préféré le dessin à l’écriture ?

« Le dessin va avec l’écriture mais les séquences BD que je publie sur mon blog et les réseaux sociaux ne sont que la partie visible des chroniques qui consistent en réalité en un récit de deux volumes de deux cents pages chacun environ (pour l’instant). Et c’est un très joyeux bordel ! »

Comment voyez-vous le projet à l’avenir ?

« J’espère un jour faire de cette (sur)production quelque chose. Mais cela n’intéresse pas les éditeurs pour l’instant. Les raisons sont multiples : sujet déjà traité, manque de professionnalisme, projet non abouti. Et tout cela et bien c’est vrai. Je tâtonne encore sur la nature de ce projet.

Pour faire une ou plusieurs bandes dessinées, un, deux ou trois romans, ou un savant mélange des deux, puisqu’aujourd’hui c’est le cas, il faut du temps, de la patience et de la chance aussi (un petit peu). En attendant, je travaille à faire grandir ce projet et j’essaye quand j’ai le temps de publier mes bandes dessinées sur mes réseaux sociaux. Ce qui me fait plaisir c’est de voir qu’il y a des personnes qui me suivent, m’encouragent, et certaines sont là depuis le tout début de cette aventure, qui finalement est avant tout une aventure humaine, et c’est déjà beaucoup pour moi. Avant je publiais une BD par jour, mais maintenant c’est plus difficile à faire depuis que j’ai à nouveau…changé de boulot. »

Le Petit Reporteur remercie Amélie Jeanne d’avoir répondu à nos questions. Vous pouvez la retrouver sur son blog, Instagram et Facebook.