Skip to main content

Fukushima, au cœur de la catastrophe

Facebook
Twitter
LinkedIn

Le Petit Reporteur vous présente sa nouvelle lecture, Fukushima, Chronique d’un accident sans fin, de Bertrand Galic et Roger Vidal, aux éditions Glénat. La bande dessinée retrace l’accident nucléaire le plus important après celui de Tchernobyl en 1986 à travers les yeux de son directeur, Masao Yoshida. Ils ont choisi de mettre en avant les cinq jours qui ont suivi la catastrophe.

« Le 11 mars 2011, au large du Japon, un séisme effroyable accouche d’un tsunami, qui vient frapper de plein fouet l’une des plus grandes centrales au monde : Fukushima Daiichi. D’une violence inouïe, la catastrophe naturelle entraîne alors une catastrophe technologique. »

Fukushima
Fukushima – Crédit photo : Glénat

« Il est clair que nous avons vécu une énorme catastrophe, telle que le monde n’en avait jamais connu. » C’est sur ces propos que commence l’audition du directeur de la centale nucléaire de Fukushima Daiichi après les évènements tragiques du 11 mars 2011.

Fukushima, aux origines de la catastrophe

Un tremblement de terre, de magnitude 9, suivi d’un gigantesque tsunami sont à l’origine de la catastrophe nucléaire de Fukushima. C’est la plus importante après celle de Tchernobyl en 1986 et aussi la plus médiatisée. Durant les 5 premiers jours de l’accident, plus de 400 séismes d’une magnitude supérieure à 4,5 frappent la côte est du Japon. En parallèle, les membres de la centrales doivent faire face à trois scénarios du pire : fusion des cœurs perçant leur cuve, explosion de quatre réacteurs, diffusion d’un panache radioactif intense. « Il y a d’abord eu une petite secousse. Ensuite… Ensuite, ça a été l’enfer », déclare le directeur de la centrale lors de son audition. Une cellule de crise s’organise. « La centrale ne reçoit plus d’électricité de l’extérieur. » Le plus important est qu’il reste un dispositif pour maintenir le refroidissement des réacteurs. Mais à la suite du séisme survient un tsunami qui vient frapper de plein fouet les installations de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. « Patron, le site est complètement inondé !! », s’écrit l’un des protagonistes. « La centrale trempe dans cinq mètres d’eau. Les générateurs diesel sont morts, nous n’avons plus de courant alternatif. » La Tokyo Electric Power Company (Tepco) savait qu’une panne d’électricité était envisageable et la NISA savait que Tepco ne faisait rien pour diminuer le risque. Autrement dit, l’accident nucléaire était programmé comme une bombe à retardement.

L’accident nucléaire à Fukushima est à ce jour le plus important après celui de Tchernobyl en 1986. Une décennie plus tard, il va sans dire que la catastrophe a eu des répercussions sur la production électronucléaire, sur l’environnement, sur le vivant et sur la population humaine. Il faudra par ailleurs de nombreuses années pour remettre le site en état. Les enquêtes révèlent que le tsunami n’est en rien la cause de la catastrophe nucléaire. Il s’agit davantage de choix humains opérés en amont, comme le fait de limiter la digue de protection à 5,70 mètres, ou ceux opérés pour maintenir le refroidissement des réacteurs.

Évaluez notre article

Note moyenne 5 / 5. Nombre de vote : 1

Il n'y a pas encore de vote !