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À l’école 42, Thomas Lafont s’excuse: « J’peux pas, j’ai Piscine »

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Vous êtes comme Tom Sawyer ? Vous aimez l’école tout comme lui ? Le crissement de la craie sur le tableau ou le bonnet d’âne vous font tirer la larme à l’œil ? Thomas Lafont est comme le héros de Mark Twain. C’est pourquoi pour sa reconversion dans la programmation informatique, il a choisi une école différente, plus en accord avec son mode d’apprentissage. Cette école, c’est l’école 42 à Angoulême. Le Petit Reporteur l’a rencontré pour vous.

En 2013, Xavier Niel ouvre l’école 42 à Paris. L’établissement prône la pédagogie par projets et l’apprentissage par la collaboration. Tout le monde peut apprendre à coder et en faire son métier. À 42, il n’y a pas de sélection sur dossier. Tout commence par des tests en ligne et une immersion de 26 jours dans la Piscine. En janvier 2022, l’école 42 a ouvert un tout nouveau campus à Angoulême, qui accueille déjà le Pôle Magelis depuis quelques années.

L’école 42 : kézako ?

« Apprendre le code. Casser les codes. L’école 42 se veut une formation gratuite de renommée internationale, qui valorise la diversité des profils à travers une pédagogie innovante et performante depuis plus de 25 ans », explique la brochure distribuée à la journée portes ouvertes. Le réseau comprend 36 campus répartis dans le monde entier. Cela représente 15 000 étudiants. L’école se veut inclusive. Il n’y a pas de prérequis. Le seul : avoir 18 ans ou pour les mineurs, posséder le baccalauréat. « Respect et bienveillance sont les maîtres mots de l’établissement », tient à rappeler le directeur au cours de sa présentation par visioconférence, pandémie oblige. 42 stimule la curiosité, la créativité et l’expérimentation. Chaque étudiant apprend à son rythme.

À Angoulême, l’école a pris place dans un ancien bâtiment industriel. Elle compte trois clusters ou salles qui totalisent 150 ordinateurs. Au cours de l’année, trois promos vont se succéder, cela permet ainsi à 450 étudiants de se former au code.

« Durant 26 jours, on travaille sur différents projets, qui nous permettent d’acquérir des notions de programmation. »

école 42 - Thomas Lafont
Thomas Lafont est l’un des 150 Piscineux de la première Piscine à Angoulême.

Autonomie et collaboration

« On vient à l’école 42 pour apprendre à coder, pour apprendre à devenir développeur informatique », explique Thomas Lafont, l’un des 150 Piscineux. « Ici, il n’y a pas d’enseignant. C’est par l’échange de connaissances entre nous qu’on apprend. Ce mode d’apprentissage me convient davantage, qui plus est pour moi qui suis en reconversion professionnelle après quinze ans passés à exercer comme technicien de laboratoire d’analyse médicale. » Il explique que les élèves ne sont pourtant pas livrés à eux-mêmes. Des membres du staff sont là pour les aiguiller. « C’est avant tout à nous de chercher l’information et de développer nos connaissances. En arrivant à la Piscine, j’ai compris où était la force de l’école 42, avec ce brassage de connaissances. Ce que j’ai appris tout seul en à peine deux mois, ici je l’ai appris en à peine une semaine. »

Le passage à la douche

Thomas Lafont a décidé de mettre un terme à sa carrière en tant que technicien de laboratoire médical il y a trois ans. Il s’est renseigné sur l’école 42 mais l’idée d’aller à Paris ne l’intéressait pas vraiment. C’est pourquoi il a préféré attendre l’ouverture du campus à Angoulême. « Ainsi tout commence par l’inscription sur le site de l’école. On passe d’abord des tests de logique, à l’issue desquels on reçoit un mail qui nous informe de notre intégration ou pas pour passer la Piscine. On s’inscrit ensuite au « check-in » pour une visite sur place et découvrir plus en détail la formation. C’est important de visiter les locaux, même si avec la pandémie, il y a eu du distanciel. À l’issue du chek-in, on peut s’inscrire à la prochaine session qui est disponible. »

L’épreuve de la Piscine

Une fois les tests d’entrée et le premier check-in passés, « vient le tour de la Piscine à proprement parler. Durant 26 jours, on travaille sur différents projets, qui nous permettent d’acquérir des notions de programmation », explique Thomas Lafont. « À notre arrivée à l’école 42, on se connecte avec nos identifiants et c’est parti. On travaille sur Linux car c’est accessible à tous. Au départ on apprend à entrer dans l’ordinateur sans forcément avoir une interface graphique, comme le bureau ou les dossiers physiques. On apprend ainsi à ouvrir un terminal et à aller chercher un dossier en passant par des lignes de codes. Ensuite on passe sur du langage C et on apprend à créer des fonctions pour faire des programmes. »

La formation à l’issue de la piscine

À l’issue de la Piscine, qui apporte les bases communes, les élèves qui ont réussi commencent la formation à proprement parler. Durant un an, ils vont passer le tronc commun, qui regroupe les niveaux 1 à 9. Langage C/C++, Unix, Shell, algorithmes, administration des systèmes et réseaux, virtualisation et web sont tour à tour au programme des 21 projets qui le composent. Les deux années qui suivent comprennent les différentes spécialisations. Au cours des 104 projets, les élèves abordent le jeu vidéo, la programmation système (Kernel), la sécurité, les algorithmes et l’intelligence artificielle, les bases de données, la programmation mobile et web. La formation comprend également des périodes d’immersion professionnelle.

La première Piscine sur le site de l’école 42 d’Angoulême a commencé le 10 janvier 2022 et elle se terminera le 4 février 2022. Le dernier vendredi, Thomas Lafont et ses camarades passeront un examen d’une durée de huit heures qui viendra sanctionner ou pas l’entrée dans la formation.

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