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Rendez-vous à la 4e nuit des chercheurs à Poitiers

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Le mercredi 06 octobre s’est tenue la 4e Nuit des Chercheurs au CHU de Poitiers. De nombreux professionnels de santé étaient présents pour montrer aux visiteurs les différentes avancées en matière de recherche médicale. Le Petit Reporteur est allé à la rencontre de certains d’entre eux.

« La recherche en santé et l’innovation médicale sont les axes prioritaires de développement du CHU de Poitiers. La Nuit des Chercheurs contribue à faire connaître les recherches au grand public. » (Fonds Aliénor)

L'équipe Irtomit
L’équipe montrait aux visiteurs le parcours de l’organe à travers différents ateliers. Crédit photo : Sébastien Giraud.

L’unité de Recherche en Transplantation d’Organes

Sébastien Giraud travaille au laboratoire IRTOMIT – INSERM U1082 au sein du CHU de Poitiers. L’unité travaille sur le parcours de l’organe entre le donneur et le futur receveur. La première problématique consiste à répondre à la carence d’organes car aujourd’hui la demande est grande. La seconde est de définir, comprendre et développer des thérapeutiques concernant les lésions importantes que subit l’organe entre le prélèvement et la transplantation. L’unité se concentre principalement sur le rein et le foie, parmi les organes transplantables qui sont : cœur, poumons, foie, rein, intestin, pancréas.

Hedex et les perturbateurs endocriniens

Julien Robin et Alexis Sauvaget travaillent sur les perturbateurs endocriniens et notamment sur l’estimation de notre exposition à ces derniers. Pour cela ils prélèvent différents échantillons humains (plasma, urine, tissus adipeux, cheveux, lait maternel). De nombreuses études ont été réalisées pour doser les perturbateurs endocriniens comme l’étude BREDI pour les femmes atteintes de lésions tumorales ou encore l’étude Preved dont l’objectif est d’évaluer les effets d’un programme d’éducation pour la santé environnementale auprès de femmes enceintes, afin de minimiser leur exposition aux perturbateurs endocriniens. Les deux chercheurs préconisent entre autres l’utilisation de contenants en verre car « les perturbateurs endocriniens sont présents partout dans notre environnement ».

Julien Robin et Alexis Sauvaget
Julien Robin et Alexis Sauvaget avaient mis en place des quizz pour démontrer la présence des perturbateurs endocriniens dans la presque totalité de nos objets du quotidien, même les peluches.
Jérémy Guihenneuc était présent à la 4e nuit des chercheurs
Jérémy Guihenneuc effectue ses recherches sur la problématique des établissements de santé face au changement climatique au CIC INSERM 1402, axe HEDEX, au CHU de Poitiers.

Aider les établissements de santé

À cause du changement climatique, la prévalence de nombreuses maladies (respiratoires, cardiovasculaires et infectieuses, entre autres) augmentera dans les années à venir. La dégradation des milieux environnementaux, les canicules, les sécheresses, les incendies, les tempêtes, la hausse du niveau des mers, les évènements météorologiques extrêmes impactent déjà de façon directe et indirecte les populations aussi bien que les soignants et les établissements de santé. Un des enjeux aujourd’hui consiste à évaluer si le système de santé est capable de prendre en charge les maladies de demain dans un climat et un environnement modifiés et de pouvoir ainsi apporter les solutions les plus adaptées.

Quelques expériences

« En France, l’autisme touche 1 enfant sur 100. Il n’existe à ce jour aucun test diagnostique biologique ni traitement spécifique pour cette maladie. La génétique est un important facteur de risque. Cependant l’autisme semble se développer davantage si la mère est exposée à certains médicaments ou si elle est victime d’une infection virale. Ces facteurs environnementaux agiraient directement au niveau de l’ADN. Les traces laissées sur l’ADN par cette exposition sont les marqueurs épigénétiques », explique Matthieu Egloff. Avec sa collègue Camille Porteret, ils ont montré au public comment isoler simplement l’ADN d’une banane à l’aide de sel et de liquide vaisselle.

Camille Porteret et Matthieu Egloff avaient préparé quelques expériences pour le public.
Camille Porteret et Matthieu Egloff avaient préparé quelques expériences pour le public.

La recherche médicale est importante : elle permet de relever les défis d’aujourd’hui et de demain en matière de santé et aussi de manière plus globale. Si demain l’accès à l’hôpital est empêché du fait d’une tempête, d’un incendie ou de toute autre cause relevant du réchauffement climatique, c’est la population, et souvent la plus vulnérable, qui en subira les conséquences en premier. Les dons sont le sang qui coulent dans la recherche médicale. Ils permettent d’aider les différents travaux (neurosciences, transplantation, pédiatrie, cancérologie, pharmacologie, lutte contre le veillissement, etc.).

En 2019, nous avions présenté le tout nouveau masque à oxygène, une innovation du programme Alive, dirigé par le professeur René Robert. Après une année d’interruption, la Nuit des Chercheurs du Chu de Poitiers est l’occasion de montrer au public les avancées dans la recherche médicale et de sensibiliser le public à l’importance des des dons. Pour la 4e édition, près de 80 chercheurs étaient présents. Ils ont pu parler de leurs différents travaux au public qui est venu curieux ce soir-là.

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