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Marvejols, une terre de légende en Gévaudan

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La Bête du Gévaudan est l’une des légendes les plus célèbres de notre patrimoine folklorique français. L’affaire continue de hanter les esprits, même 250 ans après. Durant un court laps de temps, celle qu’on identifie comme un terrible loup va semer la terreur dans la région du Gévaudan. Aujourd’hui à Marvejols (Lozère), le folklore perdure.

Tout commence au XVIIIe siècle en Gévaudan, une zone géographique des plus reculées au sud-ouest du massif central. À cette époque, s’il fallait une semaine pour rallier Paris à Lyon en calèche, il fallait quinze jours pour rallier Paris au Gévaudan. La France sort également d’un conflit de sept ans avec son voisin anglais et l’Ancien Régime touche bientôt à sa fin. Pour couronner le tout, le Gévaudan étaient un des endroits les plus pauvres de France. « Ici les gens ne vivaient pas, ils survivaient. » Chose importante, la région comptait plus de 20 000 canis lupus. Il n’est peut-être pas étonnant que les habitants de la région désigne la bête comme étant un énorme loup.

La Bête du Gévaudan
La Bête du Gévaudan attaquant une femme (gravure d’époque).

Un contexte propice à la légende

Le Gévaudan est une région très croyante et superstitieuse. Les campagnards craignaient les sorciers, le mauvais sort et les créatures surnaturelles comme le loup-garou. Pour parfaire le tout, le taux de criminalité était très important et la région réputée dangereuse. L’affaire débute donc en 1764. En juin, une jeune vachère est attaquée par un gros loup aux poils roux et à la queue longue et touffue, une grande raie noir lui zèbrant le dos. Pourtant la première victime officielle se prénomme Jeanne Boulet et d’autres la suivront, principalement des femmes et des enfants.

Une statue en l’honneur de la Bête

Marvejols, en Lozère, est restée marquée par les faits. La ville, bien qu’éloignée des lieux où sévissait la Bête, abritait des troupes et fournissait des rabatteurs. C’est pourquoi en 1958, le sculpteur Emmanuel Auricoste façonne une statue en fer finalisée dans le garage de l’équipement à Marvejols. La Bête y est représentée hérissée de plaques saillantes. Pour la réaliser le sculpteur s’est associé à la Fonderie d’art Susse.

Installation de la sculpture représentant la Bête du Gévaudan
Installation de la Belle de Gévaudan sur la place des Cordeliers (photo d’archive).
La Porte de Soubeyran à Marvejols
La Porte de Soubeyran – Crédit photo : Mathilde Remize.

Le folklore perdure

La légende de la Bête du Gévaudan continue de susciter les curiosités. Qui le souhaite peut s’aventurer sur ses traces à travers un escape game. Daniel Castanier, expert de l’histoire de Marvejols, dévoue une partie de son musée à la légende. L’Office de Tourisme, quant à lui, consacre une exposition dans la tour de la Porte du Soubeyran. En parallèle de ce folklore, le parc animalier Les Loups du Gévaudan œuvre à la préservation de différentes espèces de loups et à faire changer les mentalités à l’égard des loups.

Parler du Gévaudan, c’est incontestablement évoquer la Bête qui a terrorisé durant quelques temps les habitants de la région. Qui ne se souvient pas des cadavres de femmes et d’enfants qu’elle a laissés sur son passage, des battues pour la débusquer et de l’arrêt brutal des massacres ? Le mystère plane encore sur ce qu’était la Bête. Était-elle un animal mi-chien mi loup, un hybride dressé pour tuer ou simplement un homme déguisé en bête sauvage pour mieux assouvir ses penchants les plus pervers ? Faut-il rappeler que les jeunes filles ont parfois été retrouvées avec leurs habits soigneusement pliés à côté d’elles ?

De 1764 à 1767, en Gévaudan, une terrible Bête dévore femmes et enfants. Après plusieurs traques, un loup est tué et plus personne n’entendra parler des massacres. Cependant le mystère plane toujours sur l’identité de la Bête. Ainsi naît la légende du Gévaudan. Aujourd’hui encore le monstre suscite toujours les curiosités. À Marvejols l’Office de Tourisme et les habitants continuent de faire vivre la légende.

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