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Marine Barnérias ou la résilience : « Rosy »

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Depuis quelques semaines le film-documentaire Rosy est dans les salles françaises. Il raconte l’aventure extraordinaire de Marine Barnérias qui, pour lutter contre sa maladie, est partie au bout du monde. Durant neuf mois, elle traverse à pied la Nouvelle-Zélande, la Birmanie et la Mongolie. De ce voyage initiatique, elle en revient plus forte.

Certains connaissent déjà Marine Barnérias comme la présentatrice sur France 3 dans l’émission Les nouveaux nomades ou encore dans Littoral, qui a fêté sa millième à bord de l’abeille Bourbon en décembre 2020. Mais peu ignorent qu’elle a traversé une longue épreuve, la sclérose en plaques (SEP). Pour ne pas sombrer à la suite de son diagnostic, elle a décidé d’entreprendre un long voyage de neuf mois, durant lesquels elle a traversé à pieds la Nouvelle-Zélande, la Birmanie et la Mongolie. Cela lui a permis de se reconnecter à son corps, à son âme. Elle fera de cette aventure un film-documentaire intitulé Rosy.

Marine Barnérias - Rosy
Affiche du film Rosy.

L’annonce et la résilience

C’est en 2015 que Marine Barnérias apprend sa maladie. Après avoir eu la vue qui baisse, elle a consulté une ophtalmologue qui lui conseille de se rendre aux urgences sans tarder. S’ensuivent deux semaines d’examen. Le verdict de la médecin est net et précis, détaché d’affect : « c’est la sclérose en plaque ». Marine Barnérias peut alors s’attendre à tout moment à avoir un membre qui lâche, la vue qui disparaît, etc. Pour elle et sa famille, c’est un coup de massue. Mais Marine Barnérias décide ne pas se laisser abattre. Elle entreprend un projet fou : partir en voyage pendant neuf mois. Ce sera d’abord la Nouvelle-Zélande, loin de la France où elle est connue, puis la Birmanie et la Mongolie. Elle lance une cagnotte participative, qu’elle envoie d’abord à des proches. Puis c’est l’emballement. Certains partagent la cagnotte et en quelques jours elle récolte plus de douze mille euros.

Partir pour mieux se retrouver

Près de trois cent quarante-quatre personnes ont participé à la cagnotte de Marine Barnérias. Dès lors, elle sait qu’elle ne peut pas faire marche arrière. Le billet est pris. Elle s’envole d’abord pour la Nouvelle-Zélande pour se reconnecter avec son corps par la marche. Les premiers jours de ce premier voyage sont une épreuve. La jeune femme est pleine de colère et de haine. Elle prend aussi conscience qu’en nommant sa maladie, elle l’acceptera mieux. « Dans le mot « sclérose en plaque », il y a « rose ». Trouvé, ce sera « Rosy » », se dit Marine Barnérias. Un jour, sur une plage déserte, elle fait la rencontre d’un jeune homme. Il vient lui parler d’elle et de « la maladie qu’elle doit accepter comme un cadeau ». Après cette rencontre, elle se sent d’attaque pour poursuivre l’aventure. Une fois la traversée de la Nouvelle-Zélande effectuée, elle s’envole pour la Birmanie pour vivre une retraite méditative de douze jours. La méditation est d’abord une épreuve. Au bout de vingt-quatre heures, elle prend conseil auprès de la responsable, qui lui fait comprendre qu’elle ne deviendra pas Bouddha une fois sa retraite terminée. La dernière destination, c’est la Mongolie. Ici, elle va contempler les plaines, traverser des paysages grandioses en compagnie d’un éleveur de chevaux, puis en compagnie d’un guide qui l’emmènera à la rencontre des Tsaatans, les derniers éleveurs de rennes.

Les neufs mois du voyage initiatique de Marine Barnérias lui ont appris à appréhender sa maladie, qu’elle a affectueusement nommé « Rosy ». Il est ainsi de ces épreuves qu’une personne doit parfois affronter seule pour mieux se retrouver, pour être en phase avec soi-même. C’est toute l’histoire qu’elle raconte avec pudeur à travers son film-documentaire Rosy.

Il est possible de suivre Marine Barnérias sur son Instagram et sa page Facebook Seper Heros.

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